Défiance vis-à-vis de la vaccination : pourquoi ? - 27/09/19

Les vaccins ont sauvé des millions de vie et ont réduit la gravité de nombreuses infections. Une diminution de la couverture vaccinale se traduit aujourd’hui par la ré-émergence d’épidémies d’oreillons, de coqueluche, de rougeole et de varicelle. Beaucoup d’individus ne reconnaissent pas l’efficacité de la vaccination et en redoutent les effets secondaires. La principale préoccupation porte sur la sécurité des vaccins. Le manque d’information pèse moins que le manque de confiance dans les autorités sanitaires. La plus grande responsabilité de l’individu, le respect de son libre arbitre, peuvent conduire les autorités à une moindre promotion du « devoir vaccinal » qui est un devoir social. L’attitude des individus est guidée par leurs croyances de santé qui sont soutenues par une perception du risque souvent erronée. De plus, un lobbying anti-vaccinal sournois joue sur les peurs et utilise des biais de raisonnement que les médias contribuent à amplifier. Ainsi, l’analyse des freins à la vaccination, tant en population générale que chez les professionnels de santé, le démontage des arguments développés par les ligues anti-vaccins, une vigilance à l’égard des « fake news » doivent permettre une communication concertée, transparente, claire et efficace afin de limiter la survenue de morts évitables.

Vaccines have saved millions of lives and reduced the severity of many infections. A reduction in vaccination coverage is now reflected in the re-emergence of epidemics of mumps, pertussis, measles and chickenpox. Many people do not recognize the effectiveness of vaccination and fear the side effects. The main concern is the safety of vaccines. Lack of information weighs less than lack of trust in health authorities. The greater responsibility of the individual and the respect for his free will, may lead the authorities to a less vigourous promotion of the “vaccination duty” which is also a social duty. The attitude of individuals is guided by their health beliefs which are often supported by an erroneous perception of risk. In addition, insidious anti-vaccine lobbying plays on fears and uses biased reasoning that the media help to amplify. Thus the analysis of the brakes to vaccination both in the general population and among health professionals, the dismantling of the arguments developed by the anti-vaccine leagues and vigilance with regard to “fake news” should allow a concerted communication, transparent, clear and effective, in order to limit the occurrence of preventable deaths.